Bien qu’une maquette du Système de Combat Aérien Futur (SCAF) ait été présentée lors du salon du Bourget en juin dernier, tout reste encore à faire pour réaliser un appareil démonstrateur. Le patron de Dassault Aviation, Éric Trappier, estime que l’heure est venue pour Paris et Berlin d’avancer dans cette direction.
«La notification [du contrat] des démonstrateurs aurait dû se faire en juin lors du salon du Bourget. Septembre devait être l’heure du lancement, on évoque aujourd’hui la fin de l’année. Attention que cela ne se décale pas trop encore», a déclaré M.Trappier cité par l’AFP.
Selon lui, c’est indispensable pour conserver l’objectif d’une entrée en service à l’horizon 2040 avec un premier démonstrateur en 2026 comme prévu.
La balle est dans le camp des politiques
Paris, Berlin et Madrid ont signé le 17 juin un accord cadre définissant les positions des trois pays concernant le SCAF. Au cœur de ce système se trouve le futur chasseur qui devra remplacer les actuels Rafale et Eurofighter.
«La volonté de lancer un programme incombe toujours aux politiques et à eux seuls. Il reste encore des points délicats à trancher, notamment des points d’exportabilité», a-t-il souligné.
Pourtant, d’après le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat Christian Cambon, Paris et Berlin s’opposent toujours sur les règles régissant les exportations du futur appareil ainsi que sur la question des logiques de retour pour leurs industries respectives.