Tensions entre Trump et l’Europe sur le financement des opérations de «regime change»

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L’Otan sert de paravent aux opérations de changement de régime américaines dans le monde et Trump souhaiterait que les pays européens mettent plus la main à la poche. Face à leurs réticences et à celles du Congrès américain, Washington va-t-il réduire la voilure? Ancien diplomate, Sébastien Cochard livre son analyse pour le Désordre mondial.

Donald Trump voudrait que l’Europe assume sa part des coûts dans les opérations de changement de régime que Washington entreprend régulièrement, avec des succès… mitigés.

Derrière le paravent de l’Otan, l’Europe et les États-Unis s’efforcent de dissimuler toute responsabilité nationale dans leurs efforts infructueux de changement de régime, de la Libye à l’Afghanistan, en passant par l’Irak et l’Ukraine. La nature multinationale de ces efforts permet aux dirigeants de chacun des États membres de se dégager de leurs responsabilités en période électorale, en expliquant que ces opérations ont été menées par la «communauté internationale».

Mais ce paravent à un coût et Trump a demandé à plusieurs reprises aux pays de l’Otan d’y injecter plus d’argent. Une demande en contradiction avec son souhait affiché de réduire l’implication américaine dans les conflits étrangers. Au lieu d’appeler à une augmentation des dépenses européennes afin de poursuivre la tournée mondiale de changement de régime poursuivie par l’Otan, Trump devrait réduire ses propres engagements. D’ailleurs, l’Europe semble plus que réticente à l’idée de mettre la main au portefeuille pour financer ces aventures, rejoignant en cela l’Administration Trump.

Sébastien Cochard, ancien diplomate, conseiller pour l’UE et le G20, actuellement expert auprès d’eurodéputés, revient sur ce dossier au micro de Rachel Marsden.

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