L’administration de Vladimir Poutine a réagi aux informations diffusées par la chaîne américaine CNN, qui, citant des sources anonymes, avait plus tôt indiqué qu’un agent de la CIA aurait été placé dans l’entourage du Président russe. Cet homme, identifié par la presse comme étant Oleg Smolenkov, aurait été exfiltré de Russie en 2017.
Licencié il y a «quelques années»
Le porte-parole du Kremlin a annoncé qu’Oleg Smolenkov avait en effet figuré parmi les employés de l’administration présidentielle, mais qu’il avait été licencié quelques années auparavant.
«Smolenkov a en effet travaillé dans l’administration du Président, mais a été licencié il y a quelques années par un arrêté intérieur, son poste n’était pas classé comme celui d’un haut fonctionnaire, des postes désignés par un décret», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne disposait pas d’autres informations.
«Tous ces discours tenus par la presse américaine concernant qui a été exfiltré et par qui, qui l’a sauvé, etc, relèvent de la "pulp fiction"», a-t-il poursuivi.
Commentant plus tôt pour Sputnik les informations de CNN, la porte-parole de l’administration de Vladimir Poutine, Elena Krylova, avait quant à elle affirmé que «Smolenkov n’avait pas été employé par l’administration du Président».
Trump dit «ignorer l’affaire»
À en croire CNN, l’agent «était l’un des informateurs les plus haut placés». Pour sa part, Donald Trump a affirmé «ignorer complétement» cette affaire.
Le sénateur russe Frants Klintsevitch, membre du comité de la Douma pour la Défense, a de son côté dénoncé un «fake grossier», estimant que la thèse de CNN visait à «décrédibiliser Donald Trump».
D'après CNN, cet agent a été exfiltré de Russie par crainte que Donald Trump ou son administration ne le trahissent suite à une révélation intempestive d'informations classifiées.
«Outil de la guerre d’information»
Un général du FSB, commentant cette affaire pour Sputnik, a indiqué que les informations diffusées par la presse américaine devaient faire l’objet d’une vérification tout en ajoutant qu’«à ce stade, elles ressemblaient plutôt à un outil de la guerre d’information visant soit à alimenter de nouvelles tensions, soit à discréditer des personnes concrètes».