Les postulats portant sur l’internationalisation de la préservation de l’Amazonie bafouent les règles de l’Onu et sont «inadmissibles», a indiqué à Sputnik Douglas de Castro, avocat spécialiste du droit de l’environnement et professeur à l’université Paulista de Sao Paolo, commentant ainsi les propos d’Emmanuel Macron à ce sujet.
Douglas de Castro a toutefois tenu à préciser que les pays devraient prendre soin des ressources dont ils disposent.
«En dépit de la souveraineté sur les richesses naturelles qu’ils détiennent, les États ne sont pas épargnés de la responsabilité devant la communauté internationale. Le monde extérieur est un grand système unique. C’est pourquoi tout ce qui se passe au sein des frontière artificielles, établies par les pays, ont des conséquences dans d’autres endroits. Je ne peux pas causer des dégâts à d’autres États en prétextant utiliser mes ressources naturelles», a expliqué l’interlocuteur de Sputnik.
S’adresser à la Cour internationale de justice de l’Onu
Selon lui, si d’autres pays demandent l’internationalisation de l’Amazonie, le Brésil pourrait s’adresser à la Cour internationale de justice de l’Onu.
«Le plus important dans cette question est que nous pourrions contrôler toutes ces discussions de façon qu’elles ne deviennent pas une pierre d’achoppement dans les relations. Mais, bien entendu, toute ingérence est soumise à l’examen de la Cour internationale de justice de l’Onu», a résumé le professeur.
L’Amazonie, «crise internationale»
En août, Emmanuel Macron a provoqué l’ire du Président brésilien après avoir évoqué l’internationalisation de la préservation des forêts amazoniennes ravagées par le feu. Il a notamment écrit sur son compte Twitter que «l’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu» et que «c’est une crise internationale».
Il a par la suite déclaré, qu’à travers «le territoire guyanais», la France était «une puissance amazonienne».