Arrêtés dans le cadre de l’interdiction de manifester avec le drapeau berbère, trois jeunes Algériens contre qui le procureur de la République avait requis des peines d’emprisonnement ont été relâchés par le juge d’instruction, ont fait savoir leurs avocats respectifs dans des déclarations à la presse.
Le jeudi 5 septembre, d’autres détenus, Amokrane Challal, Aouissi Mustapha, Kichou El Hadi et Samira Messouci ont été entendus par le juge d’instruction du tribunal de Sidi Mahmed, à Alger, pour le même chef d’accusation. Leurs avocats ont fait montre d’optimisme au terme de leur audition, laissant entendre une possible libération dans les prochains jours.
Contrairement aux positions dénonçant la décision du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, d’arrêter toute personne manifestant avec un drapeau autre que celui national, le député Abou el-Fadel Baâdji a affirmé à Sputnik que le chef de l’armée n’avait pas visé particulièrement le drapeau berbère, «mais tous les drapeaux en dehors de l’emblème national».
«Le général Gaïd Salah est lui-même berbère du fait qu’il est originaire de la région de Chaouia, dans l’est de l’Algérie», a-t-il précisé. Concernant le drapeau berbère, M.Baâdji a souligné que «c’est surtout celui du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), un mouvement séparatiste, qui était visé par les propos du chef de l’armée».