La localisation de l’atterrisseur indien Vikram a été découverte lundi 9 septembre 2019 selon une image thermique obtenue à l’aide de la sonde Chandrayaan-2, a rapporté le président de l'agence spatiale indienne (ISRO), K. Sivan. Ce sont les obstacles sur le terrain lunaire qui auraient pu entraver la communication avec Vikram, a expliqué le spécialiste en sciences spatiales Mylswamy Annadurai.
Vikram Lander appears intact but tilted, says @ISRO, efforts continue to establish contact. (Question now is whether blackout is due to system damage or orientation — or both). #ISROSpotsVikram pic.twitter.com/uErxGXJJxS
— Shiv Aroor (@ShivAroor) September 9, 2019
Lancé le 22 juillet d'un pas de tir du sud de l'Inde, l'atterrisseur Vikram de la mission Chandrayaan-2 devait se poser samedi 6 septembre 2019 près du pôle sud lunaire, au terme d'un mois et demi de rotations orbitales autour de la Terre puis de la Lune. Le même jour, ISRO a annoncé que le contact avec l’engin avait été perdu.
«Après avoir fait alunir notre module d’atterrissage sur la Lune, nous devons maintenant établir la connexion avec l’engin. On suppose que l’endroit où le module s’est posé n’est pas favorable à un atterrissage en douceur. Il y aurait certains obstacles qui nous auraient empêchés d’établir le contact», a annoncé Mylswamy Annadurai, cité par la chaîne de télévision NDTV.
Selon lui, la sonde Chandrayaan-2 est en train de lancer des signaux à Vikram. Il reste à voir si ce dernier est à même de les capter suite à d’éventuels dommages.
Normalement, la communication entre l’atterrisseur et la sonde orbitale s’effectue dans les deux sens. Dans le cas de Vikram, les signaux ne sont envoyés que dans un seul sens, a expliqué le spécialiste. Dans le meilleur des cas, la liaison ne durerait pas plus de dix minutes, a-t-il ajouté.
Mission lunaire de l’Inde
Chandrayaan-2 poursuit le programme lunaire indien débuté en octobre 2008 avec le lancement de la sonde Chandrayaan-1, laquelle avait passé 312 jours en orbite autour de la Lune.
En cas de succès, l’Inde sera la quatrième puissance à faire alunir un engin, après les États-Unis, la Russie et la Chine.