Pour l’Américain de 49 ans Brent Lowe, habitant des îles d’Abacos, aux Bahamas, le dimanche 1er septembre est devenu le jour que ni lui, ni son fils n’oublieront jamais. C’était alors que le puissant ouragan Dorian a frappé de toutes ses forces les îles en question, détruisant ou endommageant presque 90% des habitations.
Au début, le bâtiment en ciment de M.Lowe résistait au vent dépassant les 300 km/h et a même abrité ses voisins dont les maisons avaient déjà été détruites. Mais les rafales étaient trop fortes et à un moment l’une d’elles a fini par arracher la toiture, exposant aux éléments les personnes qui se trouvaient à l’intérieur.
Ces dernières ont, dans ces circonstances, dû quitter la maison et se chercher un autre abri. Seul problème: M.Lowe est aveugle et son fils souffre d’une paralysie cérébrale. Toutefois, le pauvre père n’avait pas le choix. Il a pris son fils sur ses épaules et a descendu le perron de sa maison, plongeant dans les eaux qui avaient inondé le terrain.
«C’était effrayant, tellement effrayant», se souvient-il.
Se cramponnant l’une à l’autre, les victimes de l’ouragan ont atteint cinq minutes après le perron de l’une des maisons à proximité.
«Je n’ai jamais vécu de pareil dans ma vie», a-t-il confié au quotidien, précisant qu’auparavant il n’avait pas peur de l’ouragan et qu’il ne pouvait pas imaginer qu’un jour il devrait faire face à une telle terreur.
Le lendemain de ces évènements M.Lowe, son fils et les autres rescapés, dont deux enfants, ont été retrouvés par des secouristes qui les ont amenés à un refuge. L’homme a dit vouloir renter le plus vite possible chez lui, mais l’envergure catastrophique des dégâts laissés par l’ouragan lui fait craindre pour le futur de sa famille.