Dans un entretien exclusif accordé à Sputnik, le ministre tunisien de la Défense et candidat à l'élection présidentielle, Abdelkarim Zbidi, s’est dit disposé à mener à bien les réformes engagées en 2014 pour démocratiser le pays et stimuler son développement économique.
«La politique économique est une prérogative du gouvernement et pas du Président, mais ce dernier possède des outils d’influence capables de stimuler le développement de l’économie. Il est capable de réduire le déséquilibre économique et de créer des conditions pour des réformes structurelles», a déclaré l’interlocuteur de l’agence.
Il a jugé nécessaire d’utiliser les avantages du système démocratique «pour le bien du peuple»:
«Le Président promeut la diplomatie économique en prenant en considération les changements au niveau régional comme international. Il faut développer les relations avec des pays amis et frères, et il faut que les postes ministériels soient confiés à des personnes qui en sont dignes, malgré les quotas de partis», a estimé le ministre.
Les Syriens, peuple frère
«L’Histoire nous dit que la guerre n’est pas la raison pour rompre les relations diplomatiques. Je crois que rompre nos relations avec Damas était une erreur. Il s’agit d’un État frère avec lequel nous entretenons depuis longtemps des liens économiques, sociaux et sécuritaires», a insisté le candidat.
Il a rappelé que près de 5.000 Tunisiens résidaient actuellement en Syrie.
«Si je remporte l’élection, je rouvrirai notre ambassade à Damas», a promis M.Zbidi.