Lorsqu’il s’agit des violences lors des manifestations, les forces de l’ordre et les personnes venues porter la violence ne peuvent pas être mises sur le même plan, «ce ne sont pas deux bandes rivales», a déclaré mercredi 28 août le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner sur BFM TV-RMC.
On ne peut pas mettre sur un même plan nos forces de police et de gendarmerie, engagées pour protéger nos concitoyens et garantir l'ordre public, et celles et ceux qui sont venus pour casser ou violenter.
— Christophe Castaner (@CCastaner) August 28, 2019
Ce ne sont pas deux bandes rivales. pic.twitter.com/06gEAlAHaf
«Il ne faut pas comparer les uns aux autres. On n’est pas entre deux bandes qui se sont battues. Il y a d’un côté la police, la gendarmerie, qui est légitime à utiliser la force, et de l’autre il y a des gens qui sont venus porter la violence. Et donc on n’est pas dans un combat de bandes», a insisté le ministre, répondant à la question de savoir s’il y avait effectivement eu des violences irréparables pendant la mobilisation des Gilets jaunes.
Castaner a confirmé ces chiffres:
«Il y a eu des blessés dans les deux camps et je l’ai toujours dit […]. Un blessé […], qui que ce soit, c’est un blessé de trop. Et quelque fois, il y a eu des blessés graves, y compris chez les manifestants. Je n’ai jamais contesté cela».
Dans le même temps, il a précisé qu’il ne mettait «pas au même niveau ceux qui préservent les commerçants, les habitants et les villes de la destruction […] et ceux qui viennent pour casser».
En neuf mois de manifestations des Gilets jaunes, le bilan est de 11 morts (la plupart lors d'accidents de la route), selon Libération, et de plus de 4.100 blessés, selon Mediapart (en additionnant manifestants et forces de l'ordre).