L'armée libanaise a annoncé avoir pris pour cible deux des trois drones israéliens qui avaient violé la frontière du pays près du village d'Adaisseh (sud), confirmant ainsi les informations diffusées par l'agence de presse officielle libanaise, NNA.
«Un drone de reconnaissance israélien, venu des territoires palestiniens occupés, a pénétré dans l'espace aérien libanais vers 19h45 et survolait une base militaire près d'Adaisseh. L'armée a ouvert le feu en direction du drone, l'obligeant de partir», a indiqué l'armée dans un communiqué.
Selon l'armée, l'autre drone repéré par les militaires se trouvait près du village de Kfarkila, il est aussi plus tard parti en direction de la frontière.
«Le troisième drone s'est aussi approché de la base d'Adaisseh où il a été pris pour cible», d'après le communiqué.
La chaîne de télévision Al-Mayadeen avait précédemment affirmé que les soldats libanais avaient tiré sur deux petits drones qui survolaient la base militaire à Adaisseh.
Selon Reuters, les soldats ont tiré au fusil automatique M16 sur un engin sans pilote.
Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a démenti les informations selon lesquelles le Hezbollah avait abattu les drones et a promis de donner une réponse «appropriée» aux actions d’Israël.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a quant à lui qualifié l'incident d'agression contre la souveraineté du Liban.
Le Conseil supérieur de la défense libanais a confirmé mardi 27 août que le peuple libanais avait le droit de se défendre «par tous les moyens contre toute agression».
Le Liban s'est opposé à plusieurs reprises aux opérations israéliennes contre le Hezbollah dans son espace aérien, insistant sur le fait qu'elles violaient la souveraineté du pays et la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies destinée à résoudre le conflit israélo-libanais de 2006. Israël, à son tour, considère le Hezbollah, basé au Liban, comme l'un de ses principaux adversaires dans la région et mène régulièrement des raids aériens contre ce mouvement.