Lors d’une conférence de presse commune avec le Président de la République à l’issue du sommet du G7 à Biarritz, le locataire de la Maison-Blanche, qui ne cesse ces derniers temps de lancer des attaques contre le vin français et qui a, d’après ses propres dires, toujours affirmé «que le vin américain était meilleur» a dû répondre à une question un peu embarrassante.
Ainsi, une journaliste a déclaré que son épouse, «la première dame», avait été aperçue en train de «boire un verre de vin français hier».
«Donc est-ce que vous renoncez à votre menace de sanctionner les vins français puisque, si nous comprenons bien, vous avez abouti à un accord sur la taxation des entreprises du numérique? Est-ce que vous pouvez nous confirmer donc qu’il y a bien un accord entre vous et la France sur la taxation des entreprises du numérique?», a-t-elle demandé.
«Oui, effectivement, je peux vous confirmer que la première dame a adoré le vin français. Elle a beaucoup aimé le vin français», a lancé Donald Trump sous l’œil amusé d’Emmanuel Macron, avant de remercier l’assistance et d’esquiver le sujet de la taxation des géants du numérique (GAFA).
Interrogé lundi 26 août lors du sommet du G7 à Biarritz sur un accord entre Paris et Washington au sujet de cette taxe, le Président américain avait annoncé un prochain consensus.
«On s’en approche», a-t-il répondu à une question sur un éventuel accord avec la France sur ce dossier.
Trump et la taxe GAFA
Pourtant, juste la veille du G7, qui a démarré à Biarritz samedi 24 août, Donald Trump avait de nouveau évoqué la possibilité d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les vins français, brandissant la menace de représailles en réaction à la nouvelle taxe.
L’instauration de la taxe avait été annoncée par Emmanuel Macron en décembre 2018 pour contribuer à financer les 10 milliards d'euros de mesures économiques et sociales d'urgence. Elle concerne notamment les activités des géants du numérique qui «créent de la valeur grâce aux internautes français», avait expliqué le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
La taxe GAFA prévoit d’imposer ces entreprises à hauteur de 3% de leur chiffre d'affaires réalisé en France. Les représentants des géants concernés, notamment Amazon, Facebook et Google, ont vivement critiqué cette mesure et l’ont qualifiée de discriminatoire.