Après que le Président Trump a considéré comme «appropriée» la réintégration de la Russie au G7, le chef d’État français s’est également prononcé en faveur d’une telle initiative.
«C'est pertinent qu'à terme la Russie puisse rejoindre le G7», regroupant à présent la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Canada et les États-Unis après l'exclusion de la Russie en 2014, a affirmé Emmanuel Macron au cours d’une entrevue avec l'Association de la presse présidentielle à Paris.
Estimant la réintégration de Moscou sans conditions comme une «faiblesse du G7» et une «erreur stratégique», M.Macron a nommé comme «condition préalable indispensable» une solution à la crise ukrainienne sur la base des accords de Minsk.
«C'est le souhait du Président Zelenski, il me l'a confirmé, Vladimir Poutine y est prêt, la condition c'est d'arriver à avancer suffisamment sur le sujet», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’on pouvait notamment «avancer sur de nouveaux échanges de prisonniers» tandis qu’«il y a plusieurs éléments sur lesquels les deux Présidents [russe et ukrainien] me semblent prêts à avancer».
Selon le Président de la République, «les prochaines semaines seront décisives». De son côté M.Macron a dit souhaiter «pouvoir réunir à Paris un nouveau sommet Normandie dans les prochaines semaines» et compter «évaluer la situation avec la chancelière Merkel samedi» lors du sommet du G7 à Biarritz.
«Parler directement» avec la Russie
Washington croit nécessaire de revenir au format G8 pour faciliter la communication avec Moscou, a déclaré aux journalistes le Président américain plus tôt dans la journée.
«Nous, on passe beaucoup de temps à parler de la Russie lors des réunions [du G7], sans elle. Je pense qu'il serait préférable qu'elle soit présente. Nous pourrions parler directement», a affirmé Donald Trump à la Maison-Blanche.
Les annonces surviennent après que la journaliste de CNN Kylie Atwood, citant des sources officielles au sein de la Maison-Blanche, a affirmé que MM.Trump et Macron s'étaient déjà accordés, après un entretien téléphonique, à inviter la Russie à réintégrer le G7 et à participer au sommet de 2020 aux États-Unis.
