Des scientifiques de l’Université d’État de Caroline de Nord ont découvert que les trottinettes électriques, présentées comme une des solutions contre le réchauffement climatique, ne sont pas si écologiques qu’elles pourraient paraître. L’étude a été publiée dans les Environmental Research Letters.
Une fabrication polluante
L’étude a révélé que la plupart des émissions de gaz à effet de serre des trottinettes électriques — les produits chimiques responsables du réchauffement de la planète — provenaient du processus de fabrication et de la pollution émise par les voitures lors de du transport des dispositifs pour la livraison et le processus de charge.
En outre, les recherches ont également démontré que l’impact sur l’environnement dépend de la durée de vie typique d’une trottinette électrique, estimée entre six mois et deux ans. Comme 50% des émissions de CO2 sont dues au processus de fabrication, selon les estimations des chercheurs, cela signifie que les dispositifs qui fonctionnent plus longtemps avant leur remplacement produisent moins d’émissions par passager.
Des émissions importantes
L’équipe de chercheurs a découvert que la quantité de dioxyde de carbone émise par une trottinette électrique de base était égale à 200 grammes de CO2 pour un mille [environ 1,6 km, ndlr], alors qu’une voiture standard émettait environ 400 grammes de CO2 pour la même distance.
En janvier, la ville de Santa Monica située en Californie a mené sa propre étude et a interrogé quelque 3.000 utilisateurs de trottinettes électriques. Cette enquête a révélé que 50% des trajets en trottinettes remplaçaient un trajet en voiture, 37% des trajets en remplacement de la marche et 3,8% des trajets en bus.
Conseils aux utilisateurs
«Si vous êtes utilisateur et si l’une de vos motivations pour utiliser les trottinettes électriques est de réduire votre impact sur l’environnement, plus vous substituerez des déplacements en voiture à la trottinette, mieux ce sera», a déclaré Jeremiah Johnson, auteur correspondant de l’étude de l’Université d’État de Caroline de Nord, cité par l’hebdomadaire Santa Monica Mirror.
«Si vous remplacez des trajets en voiture, c’est clairement un plus pour l’environnement. Pour les utilisateurs qui substituent la marche et le vélo… l’impact environnemental est un peu plus important», a-t-il conclu.