Une nouvelle ministre est devenue la cible de critiques virulentes pour avoir assisté à une corrida.
L’Alliance Anticorrida a révélé que Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, avait assisté ce 17 août à une corrida à Dax, dans le département des Landes.
La présence des ministres @dguillaume26 et @JacquelineGourault @ArenesDeBayonne a provoqué un tollé sans précédent. Trois jours plus tard, le 17 août , @gdarrieussecq secrétaire d'État, préside une corrida à #Dax Jusqu'où ira ce Gouvernement dans la duplicité et la provocation ? pic.twitter.com/LbiarYwESv
— Alliance Anticorrida (@Anticorrida) 18 août 2019
Et ce après qu’une polémique a été soulevée par la présence à ce combat entre un homme et un taureau de deux autres personnalités d’État. En effet, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, et la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avaient été photographiés lors d'une corrida à Bayonne le 14 août aux côtés du maire de la ville, Jean-René Etchegaray.
«Jusqu'où ira ce gouvernement dans la duplicité et la provocation?», s'est indignée Claire Starozinski, présidente de l'Alliance Anticorrida.
Avant d’ajouter qu'elle ne pouvait ignorer le scandale provoqué par ses collègues.
Elle ne pouvait ignorer le tollé provoqué par ses collègues trois jours plus tôt ! C'est hallucinant de mépris pour les 75 % des Français opposés aux corridas !
— Alliance Anticorrida (@Anticorrida) 18 août 2019
La Fondation Brigitte Bardot a jugé la scène scandaleuse.
Aucune limite dans l'indécence, le ministre de l'Agriculture, en charge de la protection animale, @dguillaume26 assiste en ce moment même avec @j_gourault (autre ministre du gouvernement) à une séance de torture animale dans les arènes de Bayonne... Scandaleux ! pic.twitter.com/pZzHlMfkLu
— FONDATION BRIGITTE BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) 14 août 2019
Selon un sondage Ifop réalisé en mai 2018 pour la Fondation Brigitte Bardot, 74% des personnes interrogées, soit près des trois quarts, étaient opposées à la corrida et souhaitaient «la suppression de cette pratique» dans le pays.
L'association de protection des animaux L214 ne juge même pas utile d’assortir son tweet de commentaires.
Le ministre français en charge du bien-être animal à la corrida de Bayonne.
— L214 éthique & animaux (@L214) 15 août 2019
Sans commentaire.@dguillaume26 @Min_Agriculture @gouvernementFR pic.twitter.com/SnGda53LKV
Didier Guillaume a regretté ce 19 août d’avoir «pu choquer» les défenseurs du bien-être animal.
«Je regrette que ça ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques», a déclaré le ministre de l'Agriculture sur France Info.
Journaliste : - « Vous regrettez d’avoir été à cette #Corrida ? » Réponse de @dguillaume26 : - « Non ! ».#ToutEstDit 😡 pic.twitter.com/gA90POkSVE
— 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) 19 août 2019
Le code pénal punit de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende «le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves […] ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé, ou tenu en captivité».
Toutefois, ces dispositions «ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée», ajoute un autre article du code pénal.
«La corrida pose un problème du point de vue de la loi: vous faites une corrida dans le Gard, tout le monde applaudit. Vous faites une corrida à Paris, les organisateurs vont en prison», a déclaré dans ce contexte à BFM TV Didier Bonnet, président du Comité radicalement anticorrida Europe (CRAC).