La National Security Archive a rendu public le premier rapport sur la catastrophe de Tchernobyl, lequel avait été déclassifié en 2011.
Selon celui-ci, présenté le 2 mai 1986 au secrétaire d’État de l’époque, George Shultz, le renseignement américain avait mis en question la véracité des données officielles sur le nombre de victimes dès les premiers jours après l’accident. Les services de renseignement avaient fondé leur conclusion sur les images des dommages subis par le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl.
«L'ensemble de la communauté du renseignement estime que le chiffre de deux décès est absurde», avait signalé Morton Abramowitz, assistant du secrétaire d’État pour le renseignement.
Selon lui, environ 100 personnes faisaient partie de l’équipe en charge du réacteur soviétique RBMK-1000 dans la journée et de 25 à 35 la nuit. Étant donné que les réacteurs 3 et 4 étaient situés à proximité l’un de l’autre, il y avait près du réacteur accidenté environ 200 personnes au cours de la journée et jusqu’à 70 pendant la nuit.
Le rapport affirme que «toutes les personnes se trouvant dans la proximité immédiate de l’épicentre de l’explosion sont soit mortes sur le champ, soit ont reçu des doses de radiation incompatibles avec la vie».
Dégâts causés par l’accident
Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé.
Au total, environ 46.500 kilomètres carrés ont été pollués par la radiation en Biélorussie (23% de la superficie du pays) et 50.000 kilomètres carrés en Ukraine.
19 régions russes peuplées par 2,6 millions d’habitants ont été également touchées sur une superficie de 60.000 kilomètres carrés.