Pour le sommet du G7, qui se tiendra du 24 au 26 août à Biarritz, le barreau de Bayonne, qui fonctionne habituellement avec huit avocats de permanence, va passer à 70, a fait savoir Europe 1. Ayant pratiquement décuplé ses effectifs, il sera désormais capable d’effectuer jusqu’à 400 gardes à vue par jour.
Mobilisation générale
En effet, la ville balnéaire française accueillera les chefs d'État ou de gouvernement des sept plus grandes puissances du monde sur fond de «sommet des alternatives» qui se tiendra à cheval sur la frontière franco-espagnole, à Hendaye (France) et Irun (Espagne) et les autorités redoutent notamment l’arrivée de blacks blocs. Dans cette situation, la maison des avocats de Bayonne située non loin de Biarritz, a fait installer un dortoir avec des lits mobiles.
«On a aussi prévu des douches, des toilettes et des repas livrés tous les jours pour que les 70 avocats puissent travailler dans des conditions qui leur permettent d'être totalement efficaces», a déclaré à Europe 1 Teddy Vermote, bâtonnier du barreau de Bayonne.
Il a également relevé la possibilité d'avoir des «phénomènes qui pourraient se conjuguer», citant notamment la mobilisation à l'encontre du G7 d’«un certain nombre de mouvements nationalistes basques» et «l'effet blacks blocs».
«L'essentiel, c'est que l'intégralité des libertés individuelles puissent s'exercer correctement à Bayonne et on espère avec le moins de casse possible», a-t-il ajouté au micro d’Europe 1.
«Cela ne s'est jamais fait»
Les personnes placées en garde à vue seront accueillies dans des baraquements temporaires montés pour l’occasion et au centre de rétention administrative d'Hendaye.
«Cela ne s'est jamais fait et j'espère qu'on ne le refera pas avant un certain temps», a souligné Teddy Vermote à BFM TV.
En outre, il doit y avoir une dizaine de procureurs en plus, ainsi que des greffiers et des juges venant des tribunaux voisins, notamment de Pau et Tarbes.
Quelque 80 organisations et associations prévoient de tenir un «contre-sommet» du G7. Le 24, premier jour du sommet, les «anti-G7» prévoient une grande manifestation à Hendaye et, le lendemain, ils prévoient des actions d'«occupation des places publiques» autour de Biarritz, qui deviendra pour le week-end une ville inaccessible avec une «mobilisation exceptionnelle» des forces de l'ordre, selon les autorités.