La militante des droits des femmes Loujain al-Hathloul, 30 ans, a refusé de signer un document pour sa libération lui imposant une déclaration face caméra où elle assurerait ne pas avoir été torturée pendant son incarcération, d'après sa famille, relate la chaîne CNN.
«Lorsque la sécurité de l'État lui a demandé de signer le document pour le communiqué vidéo, elle a immédiatement déchiré le document». «Elle leur a dit: "En me demandant de signer ce document, vous êtes impliqués dans la couverture et vous essayez juste de défendre Saud al-Qahtani qui surveillait la torture".», relate son frère Walid al-Hathloul sur Twitter.
When the state security asked her to sign the document for the video release, she immediately ripped the document. She told them by asking me to sign this document you are involved in the the cover up and you’re simply trying defend Saud Al-Qahtani who was overseeing the torture.
— Walid Alhathloul (@WalidAlhathloul) 13 августа 2019 г.
Selon son frère, Loujain al-Hathloul avait d’abord accepté de signer juste un document niant avoir été torturée, comme condition préalable à sa libération.
Auparavant, les autorités saoudiennes avaient déclaré qu’elles allaient lever les restrictions strictes relatives à la mise sous tutelle des femmes par les hommes. Ainsi, ces derniers mois, plusieurs militantes des droits des femmes emprisonnées, y compris la militante Aziza al-Yousef, ont été libérées temporairement.
Une dizaine d’activistes poursuivies
Des militants ont accusé Saud al-Qahtani, un ancien conseiller du prince héritier Mohammed ben Salmane, d’avoir participé à des tortures. Saud al-Qahtani avait été démis de ses fonctions après qu’il est devenu évident qu’il avait été impliqué dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018.