Suivant les traces du mouvement #MeToo, plusieurs hôtesses d’accueil ont pris la parole, condamnant les attitudes sexistes à leur égard sous le hashtag #PasTaPotiche.
Anonymement, elles partagent leurs histoires sur la discrimination, les conditions de travail, les blagues salaces et même les attouchements.
Ainsi, selon un témoignage, alors qu’une hôtesse d’accueil était en mission au siège social à Paris, un canapé à côté de son stand portait le panneau «essayez-moi». «c’est vous qu’il faut essayer, mademoiselle?», a donc entendu sans cesse la jeune femme.
[2/2] A côté de mon stand se trouvait un canapé produit par l'entreprise avec un panneau "essayez moi". J'ai arrêté de compter les "c'est vous qu'il faut essayer mademoiselle?" (venant d'hommes, bien entendu...).
— #PasTaPotiche (@PasTaPotiche) August 5, 2019
Une autre hôtesse d’accueil raconte qu’elle a été filmée sous sa jupe lors d’un salon automobile.
Témoignage n°9 :
— #PasTaPotiche (@PasTaPotiche) July 31, 2019
Filmée sous ma jupe quand j’ai fait hôtesse au salon de l’automobile, le type avait bricolé une caméra dans son attaché-case.
Ou encore cet autre témoignage, selon lequel une hôtesse vêtue d’une robe a entendu «elle [la robe, ndlr] vous moule bien le corps» de la part d’un visiteur.
Témoignage n°1 :
— #PasTaPotiche (@PasTaPotiche) July 26, 2019
Hôtesse d'accueil en entreprise, un visiteur en entrant dans le hall me scrute avec un regard lubrique et me sort "Ben dis donc, sexy votre robe ! Elle vous moule bien le corps"
Comment tout a commencé
C’est le Tour de France de cet été qui a servi de déclencheur à cette activité sur les réseaux sociaux. Comme le veut la tradition, à chaque étape, des hôtesses font la bise aux vainqueurs sur le podium. Des militantes féministes ont qualifié cette tradition de «sexiste». En conséquence, une pétition a vu le jour. Elle a été signée 30.000 fois. Une polémique a suivi, tout en poussant une hôtesse d’accueil à lancer le #PasTaPotiche sur Twitter.
«On nous prend pour des potiches. Je n’ai pas signé pour faire plante verte et passer mon temps à ce qu’on me demande mon numéro», a-t-elle expliqué.