L’année en cours, Washington a arrangé au moins deux réunions clandestines entre des responsable d’Israël et des Émirats arabes unis afin de renforcer la coopération militaire et diplomatique face à l’Iran, écrit le Wall Street Journal, citant un haut fonctionnaire de l’administration américaine.
Ni les lieux, ni les dates de ces rencontres n’ont été révélés. Il est seulement connu que la première s’est tenue début 2019 et la deuxième «plus récemment». Les deux ont été organisées par et se déroulaient en présence de Brian Hook, représentant spécial américain pour l'Iran.
«Ces efforts ont permis d'anticiper et de contrecarrer de multiples menaces iraniennes, notamment des opérations terroristes et des cyberopérations visant des pays tiers ainsi que des attaques prévues contre le transport maritime international et le trafic d'armes illicite», a déclaré une source du Wall Street Journal.
Le responsable n'a pas précisé quelles opérations iraniennes avaient été «contrecarrées» ni de quels «pays tiers» il s’agissait précisément. Il a toutefois ajouté que le resserrement des liens entre Israël et les Émirats arabes unis résultait de la politique de l'administration Trump au Moyen-Orient.
Alliés clandestins
Bien qu’Israël n'ait pas de relations diplomatiques officielles avec les Émirats arabes unis, qui, comme la plupart des pays arabes, refusent de reconnaître l'État juif, Tel Aviv et Abou Dhabi démontrent ces derniers temps leur volonté de coopérer.
Ainsi en octobre dernier, la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, s'est rendue à Abou Dhabi pour assister à un tournoi de judo, au cours duquel l'hymne national israélien a été interprété. Mme Regev a également été invitée à visiter la Mosquée Cheikh Zayed.
Le mois dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, s'est rendu à Abou Dhabi pour participer à une conférence de l'ONU sur le climat et discuter de la «menace iranienne» avec son homologue émirati.
L’hebdomadaire américain New Yorker a également écrit début juin que les deux pays auraient maintenu depuis les années 1990 des rapports étroits dans le domaine des échanges d'informations des services de renseignement et de sécurité.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a souvent mis en avant les relations secrètes de Tel Aviv avec les pays arabes sunnites, ce qui, selon lui, s'explique dans une grande mesure par le fait que l'Iran est leur ennemi commun.