«L'ensemble des services de l'État impliqués dans le chantier ont fait de la santé des travailleurs sur ce chantier une priorité absolue, primant sur toute autre considération», s'est justifié le ministère répondant aux accusations de Médiapart et d'associations qui les accusent de négligences notamment sur les risques de plombémie, cité par l'AFP.
Le ministère souligne la nécessité de reprendre les travaux: «aujourd'hui, l'édifice fait toujours l'objet d'un arrêté de péril du Préfet de Police, en date du 17 avril, et de nouvelles chutes de pierre des voûtes de la nef se sont très récemment produites suite à l'épisode de canicule».
Interruption du chantier
Le gigantesque chantier a été interrompu le 25 juillet sur prescriptions de l'inspection du travail en raison des risques de contamination au plomb. Il doit reprendre lundi, dès lors que la garantie sera apportée que «le dispositif répond intégralement» à ses prescriptions, avait précisé la semaine dernière la préfecture d'Ile-de-France.
«Les préconisations de l'inspection du travail ont déjà été largement prises en compte par la maîtrise d'ouvrage et le seront également pendant toute la durée de l'opération de conservation et de restauration», a assuré le ministère, en réponse aux inquiétudes persistantes exprimées par les associations.
Des mesures prises
Différentes mesures ont été prises, assure-t-il, «pour préserver l'état de santé des travailleurs» dès les 18 et 22 avril par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Des dispositions «qui seront renforcées dans les jours et semaines à venir avec la mise en place d'un dispositif pérenne et justement dimensionné au regard du nombre d'intervenants», a-t-il promis.
«Une assistance à maîtrise d'ouvrage plomb a été missionnée pour la gestion spécifique du risque plomb à compter du 16 mai», avec pour objectifs de «garantir l'étanchéité du chantier», d'«informer et former les intervenants», d'«organiser l'utilisation d'unités mobiles de décontamination pour les sorties des zones de travaux», de «gérer les déchets du chantier», dont «les équipements de protection individuelle».
Dans ces conditions, l'ONG a demandé dans un communiqué l'interdiction de toute circulation piétonne et autres activités dans une rue adjacente et jugé «impensable» une reprise des travaux dans l'édifice la semaine prochaine.