Facebook a embauché des centaines de sous-traitants pour transcrire des messages audio des utilisateurs des applications appartenant à la société, informe Bloomberg, citant des sources restées anonymes par crainte de perdre le travail.
Selon le groupe financier américain, la mission accordée par Facebook a «perturbé des collaborateurs extérieurs» qui ne savaient pas où et quand ces enregistrements avaient été pris. La société états-unienne n’a donné que la tâche de transcrire les messages vocaux fournis.
«Les travailleurs écoutaient des conversations d’utilisateurs, parfois vulgaires, mais ils ne savaient pas pourquoi Facebook avait besoin de les décrypter», ont fait remarquer les sources de Bloomberg.
Facebook a confirmé l’information. Cependant, cette pratique a été abandonnée «il y a plus de 8 jours» a déclaré un représentant de la société qui a également précisé que les utilisateurs, dont les messages avaient été exploités, avaient donné leur permission pour un décryptage des conversations qu’ils avaient eu via l’application Messenger de la plateforme.
«Des prestataires avait vérifié l’exactitude du décryptage par l’intelligence artificiel de Facebook», a expliqué la société.
Bloomberg souligne cependant que Facebook n’avait pas prévenu ses utilisateurs des enregistrements éventuels par des personnes tierces, faisant ainsi douter les prestataires quant au respect des normes éthiques dans l’accomplissement de la tâche.
Scandale autour de la collecte des données
Mark Zuckerberg, cofondateur de Facebook, a été obligé d’expliquer la situation au Congrès des États-Unis. Il avait essayé de persuader les autorités fédérales américaines que les informations personnelles des utilisateurs seraient à l’avenir traitées avec plus d’attention.