Le porte-parole de l’association LGBT tunisienne Shams, Nidhal Belarbi, réfugié en France suite à une condamnation pour homosexualité dans son pays, a été agressé à Paris, a indiqué dans un communiqué l’association de lutte contre l'homophobie IDAHO-France, relayé par l’agence France-Presse (AFP). Le parquet a ouvert une enquête, selon la même source.
Tout notre soutien à Nidhal Belarbi, réfugié à #Paris car condamné et incarcéré pour homosexualité dans son pays en 2017, agressé dans notre capitale. Faisons barrage à l'#homophobie. #StopHomophobie https://t.co/MmRpOVwi52
— 100% Paris (@100prcentParis) August 12, 2019
«Un homme qui l'avait déjà agressé en Tunisie en 2013 l'a reconnu dans la rue», indique le communiqué d’IDAHO-France. «Cet individu a ramené trois autres personnes pour attaquer Nidhal Belarbi, en proférant des insultes homophobes», a-t-il ajouté, précisant qu’«ils l'ont roué de coups et il a dû être conduit aux services des urgences».
L’association française a précisé que l’un des agresseurs était même revenu à la charge, alors que M.Belarbi se trouvait dans le camion des pompiers venu à son secours.
Une source policière a confirmé à l'AFP l'agression par trois hommes, précisant que «la victime a porté plainte le lendemain déclarant un caractère homophobe dans son agression».
Une enquête pour violences volontaires en réunion à raison de l'orientation sexuelle de la victime a été ouverte par le parquet de Paris, selon l’AFP.
Un candidat LGBT à la présidentielle tunisienne
L'association Shams, dont Nidhal Belarbi est porte-parole, a été cofondée en 2015 avec l’avocat d’affaires Mounir Baatour, premier candidat LGBT à la présidentielle tunisienne, une première dans le monde arabe et musulman.
Évoquant les raisons de sa candidature, l’avocat avait souligné qu’il était là pour faire entendre les revendications LGBT.
«J'ai choisi la présidentielle parce qu'il y a plus de lumière sur cette élection et qu'elle portera davantage ma voix», avait-il lancé. «Elle va me permettre d'imposer beaucoup de choses dans le débat. J'ai besoin que les idées que je défends, celle des libertés individuelles et de l'égalité entre les sexes, soient débattues», avait-il ajouté, précisant que «je veux mettre chaque candidat devant ses responsabilités sur ces sujets de société.»
Juste après l’annonce de sa candidature, le présidentiable a été pris d’assaut par la presse nationale et internationale.