Les policiers soupçonnés de violences lors de l'interpellation d'un jeune homme, vendredi 9 août à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, font l'objet d'une enquête dans une deuxième affaire, a indiqué l’AFP citant des sources concordantes.
«Une enquête est en cours pour démêler une deuxième affaire», a noté une source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.
«Deux témoins indiquent que des policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) 93 ont amené deux jeunes dans un hall pour les frapper», a souligné cette source.
«Parallèlement, un policier de la CSI a déposé plainte pour violences volontaires de la part de ces deux jeunes. Ceux-ci auraient été conduits à l'hôpital après cet épisode mais en seraient partis avant d'avoir été soignés», a-t-elle ajouté.
«Il s'agit de la même commune, du même jour et du même créneau horaire. Mais l'IGPN n'a pas été saisie sur cette deuxième enquête», a précisé une autre source proche du dossier toujours citée par l’AFP.
Images de vidéosurveillance
L'enquête a été confiée au commissariat de Saint-Ouen. Le parquet de Bobigny avait saisi vendredi l'IGPN pour «des violences par une personne dépositaire de l'autorité publique» après une analyse par les enquêteurs d’images de vidéosurveillance.
⚡🇨🇵 VIDÉO - Des images montrent un suspect frappé lors de son arrestation vendredi à #SaintOuen : 3 jours d'ITT. Le parquet a saisi l'#IGPN pour "violences par dépositaire de l'autorité publique". Sollicitée, la préfecture de police, n'a pas donné suite. (Le Parisien - 📹NC) pic.twitter.com/q5QRQ2LqYQ
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) 11 août 2019
Le jeune homme s'était vu prescrire trois jours d'ITT (incapacité totale de travail).
Initialement placé en garde à vue pour «trafic de drogues», selon une source judiciaire, il a été entendu par les enquêteurs de l'IGPN et a déposé plainte pour violences contre les policiers. Sa garde à vue a été levée le lendemain, a rappelé l’AFP.