Depuis une semaine, le navire humanitaire Open Arms se trouve au large de l'île italienne de Lampedusa avec 121 migrants à bord. Ceux-ci ont reçu le 9 août la visite de la star de «Pretty Woman», Richard Gere. L’acteur a pris la défense des ONG et des migrants samedi lors d'une conférence de presse à Lampedusa.
«La plupart des gens en parlent comme de migrants mais pour moi ce sont des réfugiés en fuite. Ce sont 121 histoires différentes, ce sont des gens extraordinaires, ils sont si forts, ils ont vécu des horreurs, un enfer, la torture, les viols, l'emprisonnement», a-t-il déclaré en ajoutant n’«en avoir rien à faire de la politique» et «vouloir seulement aider des gens en détresse».
Visto che i suoi amici della ONG hanno 180 immigrati a bordo, sono sicuro che il generoso milionario li ospiterà tutti nelle sue ville. Sbaglio??? pic.twitter.com/mB3SIfSK7D
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) August 10, 2019
«Étant donné que ses amis de l’ONG comptent 180 immigrants à bord, je suis convaincu que le généreux millionnaire les accueillera tous dans ses villas. Ai-je tort?», a twitté M.Salvini.
Interrogé par un journaliste sur la visite de M.Gere, l’Italien a répondu de façon sceptique. «Je suis perdu! J’espère qu’il bronzera, qu’il se sent bien, mais je ne pense pas qu’il lui manque quelque chose, alors bon voyage», a-t-il déclaré.
«Sachant que ce généreux millionnaire exprime son inquiétude pour le sort des migrants d’Open Arms, nous le remercions. Il peut les ramener à Hollywood, dans son avion privé, avec toutes les personnes à bord et les soutenir dans ses villas. Merci, Richard!», a-t-il encore commenté.
Décret anti-migrants adopté au Sénat
Lundi 5 août, le Sénat italien a adopté un décret visant les ONG qui sauvent des vies en mer. Ce texte était porté par Matteo Salvini. «Le décret sur la sécurité octroie plus de pouvoirs aux forces de l'ordre, plus de contrôles aux frontières, plus d'hommes pour arrêter les mafieux», s'est-il félicité sur Facebook.
Le texte accorde au ministre des pouvoirs élargis pour interdire les eaux territoriales aux navires ayant secouru des migrants, confisquer les bateaux des ONG et imposer à leurs commandants des amendes pouvant aller jusqu'à 1 million d'euros.