L'Agence fédérale de l'énergie atomique de Russie, Rosatom, a évoqué devant les journalistes l’explosion du moteur-fusée à ergols liquides dans le nord de la Russie.
«Les essais ont été effectués sur une plateforme marine. À l’issue du test, le propergol de la fusée s’est enflammé entraînant une détonation», a expliqué le responsable du département des communications de Rosatom.
Plusieurs membres du personnel ont été précipités dans la mer par l’explosion et il y avait des chances de les retrouver vivants, a-t-il indiqué.
«Les recherches ont continué tant qu’il restait de l’espoir de les retrouver en vie. C’est seulement après qu’une annonce a fait état de la mort de cinq membres de Rosatom qui s’occupaient des travaux liés à la source d’énergie isotopique d’alimentation se trouvant dans la composition de la fusée», a poursuivi le responsable.
«Nos spécialistes travaillent dans les conditions d’un risque potentiel propre à tous les essais», a noté le responsable, ajoutant qu’il s’agissait d’un «concours de circonstances», comme c’est souvent le cas lors de tests de nouvelles technologies.
Rosatom a promis d’accorder une aide financière aux familles des morts.
«C’est le minimum que nous puissions faire en signe de reconnaissance aux activités dévouées des experts d’essai qui ont sacrifié leurs vies pour notre sécurité», a fait remarquer le responsable.
L'accident
Un moteur-fusée à ergols liquides a explosé le 8 août lors de tests d'armements sur un polygone du ministère russe de la Défense dans la région d’Arkhangelsk. Les premières informations avaient fait état de deux morts, mais par la suite le bilan a été revu à la hausse et porté à cinq morts.
Le ministère de la Défense et les autorités locales ont annoncé que l'accident n'avait pas provoqué de contamination radioactive. Selon les données du Système d’État de monitorage de la radioactivité, l’émission de rayons gamma dans la région était dans les limites acceptables.