Pourquoi les Verts allemands prônent le végétarisme

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Le prétexte de la nouvelle hausse du fardeau fiscal pour les contribuables allemands serait la lutte contre le réchauffement climatique. Désormais, des taxes supplémentaires pourraient s'appliquer à la viande - et il serait temps que les Allemands renoncent à leurs fameuses saucisses.

L'hebdomadaire allemand Morning Briefing a analysé les revendications des Verts et d'autres partisans de la lutte contre le réchauffement climatique dont l'une des priorités consiste à réduire la consommation de viande par la population, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Ecologie comme prétexte?

Les Verts allemands, espérant entrer au prochain gouvernement fédéral, ont fait de la réduction de la consommation de viande leur slogan. Le leader du parti Alliance 90/Les Verts, Robert Habeck, juge utile de revoir le système de prélèvement de la TVA en prenant en compte des notions écologiques, c'est-à-dire notamment de l'augmenter sur la viande et les produits carnés.

Il est important pour les Verts de promouvoir la stratégie du développement bas carbone pour une raison concrète. D'après le célèbre journaliste Gabor Steingart du Morning Briefing,  ces initiatives ne sont rien d'autre qu'une tentative d'adopter de nouvelles taxes supplémentaires afin de remplir les caisses de l’État. Car il est plus facile d'imposer de telles taxes aux Allemands dans un tel emballage écologique.

Gaz à effet de serre «émis» par les bovins

Le fait est que, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les bovins sont responsables d'environ 9,5% de la production de gaz à effet de serre et de méthane dans le monde. Ce dernier fait partie des gaz ayant un effet de serre conséquent.

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En rotant et en émettant des gaz digestifs, les bovins dégagent une quantité importante de ce gaz - car les vaches élevées pour la production carnée ou laitière consomment beaucoup d'herbe, et sont capables de digérer à l'aide de microorganismes des substances végétatives que ne peuvent pas digérer d'autres animaux. L'estomac d'une vache peut contenir entre 150 et 190 litres d'eau et de nourriture, or une telle quantité de substance végétale a notamment pour effet secondaire d'entraîner des flatulences. Le bétail d'élevage émet ainsi dans l'atmosphère une immense quantité de méthane, nuisible pour l'environnement.

Le méthane n'est pas émis seulement par les vaches, mais aussi par les chèvres, les moutons, les buffles, les chameaux et d'autres ruminants. Le gaz à effet de serre se forme dans la panse, aussi appelée rumen, qui est le premier des quatre compartiments du système digestif des ruminants. La panse contient des milliards de microbes qui font fermenter la nourriture et permettent au bétail de digérer les produits durs et riches en fibres comme l'herbe.

Cependant, ce processus produit une grande quantité d'hydrogène et de CO2. D'autres habitants de la panse, dits méthanogènes, combinent ces gaz pour former le méthane. Certains pays, comme le Canada, cherchent à imposer aux ruminants un régime alimentaire spécial pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais ce phénomène n'est pas très largement répandu.

Qui plus est, en 50 ans, selon la BBC, l'humanité a réussi à anéantir les deux tiers des espèces animales. Le «sursaut de la consommation humaine» a entraîné une immense chute de la population d'animaux sauvages au cours des dernières décennies, conclut le Fonds mondial pour la nature dans son dernier rapport Living Planet.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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