La politique du «chaos» des USA en Syrie mine une stabilisation d’Idlib, estime une journaliste indépendante

© AP Photo / Hussein MallaUn soldat américain en Syrie, image d'illustration
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La stabilisation du gouvernorat d’Idlib est peu probable, un tel processus politique ne peut être mis en application tant que les États-Unis et leurs alliés essaient de préserver le chaos dans la région, a déclaré dans une interview à l'agence russe RIA Novosti la journaliste canadienne indépendante Eva Bartlett.

La situation à Idlib demeure l’un des sujets les plus importants du règlement du conflit en Syrie. Le 1er août, le gouvernement syrien avait annoncé un cessez-le-feu dans la région à condition que soit respecté le mémorandum sur la zone de désescalade de 2018. Au bout de seulement quatre jours, la Syrie déclarait reprendre une opération militaire contre certains groupements terroristes à cause du non-respect de la trêve de la part des rebelles et des engagements russo-turcs de la part d’Ankara.

«Une éventuelle solution serait de proposer un accord aux groupements terroristes pour qu’ils puissent quitter Idlib et que la République arabe syrienne vive en paix, autrement il ne reste que la solution militaire», a répondu la journaliste et activiste canadienne Eva Bartlett à une question sur la situation dans la région. Une solution politique avec un retrait des terroristes serait idéale mais «les États-Unis et leurs alliés ne le veulent pas, ils préfèrent que le chaos y règne», a-t-elle estimé.

À titre d’exemple, elle s’est référée aux problèmes de présence terroriste dans d’autres régions où les rebelles disposant de la nationalité syrienne avaient été autorisés à déposer les armes et reprendre une vie normale. S’ils n’avaient pas été d’accord, ils auraient pu se déplacer vers d’autres régions ou aller à Idlib. Cependant, dans la situation actuelle, le rôle des médias est crucial, a-t-elle ajouté.

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«Il est important de comprendre que lorsque des médias occidentaux parlent de la situation à Idlib, ils ne se rendent pas compte du fait que c’est une base d’Al Qaïda*. Brett McGurk, ancien envoyé spécial des États-Unis, avait même évoqué que c’était un point d’appui pour ce groupe terroriste. Les médias doivent y jouer leur rôle, c’est leur obligation d’en parler, mais ils passent sous silence le fait que ces terroristes existent, en laissant imaginer que la Russie et la Syrie attaquent des civils à tort et à travers ce qui ne colle pas à la réalité», a déclaré Mme Bartlett.

«Une femme m’a dit que les terroristes l’avaient suivie partout où elle se déplaçait à Idlib», a raconté la journaliste. Selon Mme Bartlett, les locaux doivent payer une rançon pour quitter le territoire sous contrôle des rebelles. «C’est ce que le grand public doit savoir afin de comprendre le contexte avec du recul», a-t-elle ajouté.

Néanmoins, la journaliste reste sceptique quant à la prise de conscience des médias «En général, les médias occidentaux continueront de couvrir la situation syrienne selon le principe d’une boîte à échos, en bricolant des faits dans de nombreux cas».

*Organisation terroriste interdite en Russie

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