La porte-parole du gouvernement allemand, Ulrike Demmer, a indiqué lors d'une conférence de presse que Berlin n’excluait pas de prendre part à une mission européenne dans le détroit d’Ormuz.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a réaffirmé lundi 5 août, selon l'agence de presse Reuters, que l'Allemagne ne participerait pas à une mission navale dirigée par les États-Unis dans le détroit.
«Pour le moment, les Britanniques préféreraient rejoindre une mission américaine. Pas nous», a-t-il déclaré à la presse.
«Nous voulons une mission européenne», a-t-il souligné.
Il a toutefois convenu que la question n'était pas à l'ordre du jour et qu'il faudrait du temps pour convaincre l'Union européenne d’organiser une telle mission.
«Il est important pour nous de poursuivre sur la voie diplomatique et de chercher à négocier avec l’Iran pour parvenir à une désescalade», avait précédemment noté Ulrike Demmer.
Réaction de l'Iran
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a affirmé pour sa part que les États-Unis étaient incapables de bâtir une coalition internationale pour protéger les navires marchands dans le Golfe.
«Aujourd'hui, les États-Unis sont isolés dans le monde et ne peuvent pas créer une coalition. Les pays qui sont leurs amis ont trop honte d'être dans une coalition avec eux», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse, cité par l’AFP.
Les USA cherchent des alliés
Mardi 30 juillet, un porte-parole de l’ambassade américaine à Berlin a déclaré aux journalistes que Washington avait «officiellement demandé à l'Allemagne de se joindre à la France et au Royaume-Uni pour contribuer à la sécurité du détroit d'Ormuz et à la lutte contre l'agression iranienne».
Déploiement de deux bâtiments de guerre britanniques
Situation dans le détroit d'Ormuz
Le golfe Persique et les zones adjacentes sont sujets à de vives tensions depuis plusieurs semaines.
Les Gardiens de la révolution ont arraisonné le 19 juillet le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz «pour violation des règles internationales». 23 marins se trouvaient à bord, dont trois Russes, d'après Northern Marine Management Ltd, qui gère le pétrolier. Le Royaume-Uni avait auparavant arraisonné un pétrolier iranien à Gibraltar, accusé de livrer illégalement du pétrole à la Syrie.