Les Européens divisés quant à l’idée d’une coalition avec les USA dans le Golfe

© Photo Roscosmos/Anton ShkaplerovCôte sud du golfe Persique
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L’appel de Donald Trump à constituer une force navale capable d’assurer «la liberté de circulation» dans le golfe Persique n’a pas suscité trop d’enthousiasme de la part de Paris ni de celle de Berlin.

Suite à l’arraisonnement du Stena Impero - un pétrolier suédois battant pavillon britannique - par l’Iran, l’administration Trump a proposé à plusieurs pays européens, ainsi qu’au Japon et à la Corée du Sud, de s’engager au sein d’une mission navale destinée à «combattre une agression iranienne». Or, Paris et Berlin ont opté en faveur d’une approche plus pondérée face à cette situation.

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Un deuxième navire de guerre britannique déployé dans le Golfe
Ainsi, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a estimé que la présence de forces étrangères dans le Golfe ne ferait qu’accroître les difficultés déjà existantes, alors que l’avenir de l’accord nucléaire iranien est toujours en jeu. Pour sa part, son homologue allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, a évoqué la différence «d’état d’esprit» avec Washington au sujet de l’Iran.

Bien que Mme Kramp-Karrenbauer n’exclue pas totalement l’idée d’une initiative européenne, le vice-chancelier Olaf Scholz souligne qu’un conflit militaire dans la région «serait la pire des choses».

Londres favorable à l’idée de Trump

Nouvellement nommé à la tête du Foreign Office, Dominic Raab a plaidé pour une coalition de pays «la plus large possible», qui ne pourrait, selon lui, fonctionner sans les États-Unis. Ce qui a ravivé les tensions entre les Européens au sujet de la stratégie à adopter face à l’Iran.

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INSTEX: les USA menacent l’Europe de sanctions en raison de l’Iran
Lors d’une réunion des pays signataires de l’accord nucléaire le 28 juillet à Vienne, la France, l’Allemagne et l’UE ont prôné la relance d’une action diplomatique alors que le commerce entre l’Iran et l’UE s’était contracté de 69% au premier trimestre 2019 par rapport à 2018.

Selon une source diplomatique citée par Le Monde, les Européens souhaitent convaincre les dirigeants iraniens «que les menaces américaines peuvent être réduites» et que le plan d’action global (JCPoA) est bel et bien un moyen d’assurer la sécurité de leur pays.

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