Nicolas Maduro a annoncé vendredi 2 août qu’il pourrait se mettre à la table des négociations même avec le diable au nom de la paix dans son pays.
«Je remercie l’opposition pour sa participation aux négociations à la Barbade. On me demande pourquoi je me suis mis à la table des négociations avec les personnes qui avaient tenté de me renverser et de me tuer, avec les personnes qui appellent à l’invasion étrangère du pays. Pour la paix, l’unité et l’indépendance du pays je suis capable de parler même avec le diable», a-t-il déclaré lors d’une intervention en direct à la télévision nationale.
Alors que le gouvernement et l’opposition négocient à la Barbade depuis début juillet, Donald Trump a annoncé jeudi 1er août qu’il envisageait d’imposer un embargo ou un isolement au Venezuela «compte tenu du niveau d’implication de la Russie, de la Chine et de l’Iran».
Le Venezuela dénonce les projets de blocus
L'ambassadeur du Venezuela à l'Onu, Samuel Moncada, a dénoncé vendredi devant le Conseil de sécurité la menace du Président américain.
«Le Président Trump envisage l'instauration d'un blocus naval et d'une quarantaine. Un tel recours à la force ne peut être appliqué qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité (...). Quand ce Conseil a-t-il déterminé que le Venezuela était une menace pour la paix ou qu’il avait commis des actes d’agression?», a déclaré le diplomate.
Partisans et adversaires de Nicolas Maduro
Les États-Unis ont été les premiers à reconnaître le chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido comme Président par intérim sur fond de manifestions de masse dans le pays. Leur exemple a été suivi depuis par une cinquantaine de nations.
Pour leur part, la Russie, la Chine, la Turquie et plusieurs autres États ont soutenu le Président vénézuélien en exercice, Nicolas Maduro.