S’exprimant sur la récente dégradation de la permanence du député LREM Romain Grau, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a évoqué un «attentat», alors que l’incident est toujours considéré par la justice comme un saccage.
«Le principe de l’attentat, c’est de préparer l’acte. Là, on a des gens qui sont venus avec des bidons d’essence. Ils s’étaient équipés et ont tenté notamment d’attenter à la vie d’un parlementaire présent dans la permanence», a fait valoir le ministre en déplacement à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Ses déclarations ont provoqué la réaction amère d’une rescapée de l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, qui avait fait 90 morts et des centaines de blessés:
Bonjour @CCastaner ayant été au Bataclan et ayant donc survécu à un véritable attentat, je vous invite à faire attention aux mots que vous employez, aux gens que vous blessez et surtout à démissionner. Vous êtes indigne de votre fonction et vous devriez avoir honte. Merci. https://t.co/TnOOr2y1jF
— So' 🐶 (@WonderSo_) August 1, 2019
Pour sa part, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a estimé sur BFM TV que le ministre «essayait de justifier lui-même un mot qui résonne autrement dans l’imaginaire collectif»:
Sébastien Chenu fustige Christophe Castaner pour avoir comparé le saccage de la permanence du député LaREM Romain Grau à un "attentat" pic.twitter.com/95LYkuJiqB
— BFMTV (@BFMTV) August 1, 2019
La fédération rennaise de La France Insoumise voit dans l’emploi de ce terme l’«injonction émotionnelle disproportionnée d’un pouvoir répressif et autoritaire»:
Macronistan : les mots n'ont plus de sens dans l'injonction émotionnelle disproportionnée d'un pouvoir répressif et autoritaire !
— France Insoumise Rennes φ (@3508CentreNord) August 1, 2019
Après le prof preneur d'otage, l'« attentat » de la vitre brisée !
On attend la conspiration de l'attaque intergalactique... https://t.co/npcTRnZXIF