Le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Tayeb Bouzid, a mis un terme à la polémique qui enflait en Algérie, ainsi qu’en France, suscitée par sa décision d’introduire l’anglais dans les universités. «Il n’est pas question de le substituer au français», a-t-il affirmé en marge d’une conférence tenue au siège de son ministère, selon la presse locale.
«Il n’est pas question de substituer l’anglais au français, mais plutôt de renforcer l’enseignement de cette langue dans l’Université algérienne, à plus forte raison que la recherche scientifique se fait en anglais», a-t-il soutenu, selon le site d’information Sud Horizons, précisant que «seules quelques spécialités et les classes doctorales sont concernées par cette mesure».
Ainsi, M.Bouzid a ajouté que la mesure avait également pour but de faciliter aux étudiants étrangers anglophones la poursuite de leur cursus universitaire en Algérie.
L’anglais à l’Université française
L’ampleur de la polémique et de l’indignation que la décision du ministre algérien a suscité en France, notamment dans la presse, ont été mises à mal par l’étendue de la présence de l’anglais dans les universités françaises. En effet, depuis 2015, la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche autorise l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur, y compris les universités, à proposer des formations en anglais.
Ainsi, Campus France explique que «la possibilité d'étudier en anglais […] fait partie des raisons qui expliquent l'augmentation croissante des étudiants étrangers qui choisissent la France et le maintien de notre pays à la 4ème place des destinations les plus plébiscitées, derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie».
Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, le français est la langue dominante dans les universités algériennes concernant l’enseignement et la recherche dans les filières scientifiques et technologiques.