La dispersion, lundi 3 juin, du sit-in de manifestants devant le siège de l'armée à Khartoum et des participants aux actions de protestation dans la ville et ses environs, a fait 87 morts et 168 blessés, a déclaré Farah al-Rahmane Saïd, à la tête de la commission d'enquête, cité par la chaîne Al-Ghad. La commission a rendu publics les résultats de son enquête visant à définir les raisons du drame.
Farah al-Rahmane Saïd a fait remarquer que les forces de sécurité avaient ouvert le feu contre les manifestants, tandis que l’ordre de disperser le sit-in par la force avait été donné par trois officiers des structures de sécurité qui ont outrepassé leurs pouvoirs et violé les ordres de leurs supérieurs.
Selon un comité de médecins proche de la contestation cité par l’AFP, 127 manifestants ont été tués durant la seule journée du 3 juin, et 1.353 ont été blessés.
La situation au Soudan et dans la capitale du pays s’est brusquement aggravée le 3 juin, lorsque les militaires soudanais ont dispersé un sit-in à Khartoum. Les affrontements avaient fait plus de 30 morts. L’opposition a déclenché une grève et lancé un mouvement de désobéissance civile tout en coupant court au dialogue politique. La médiation n’a pu être rétablie que grâce aux efforts de l’Union africaine.