Malgré l’annonce par la Turquie de la fin de la première étape de livraison des systèmes de missiles russes sol-air S-400 et le mécontentement des États-Unis sur cet accord, Donald Trump a commenté cet achat en affirmant qu’il n’allait pas s’en prendre à la Turquie.
«Nous examinons l'ensemble de la situation en Turquie», a déclaré vendredi 26 juillet M.Trump. «C’est une situation compliquée… Je ne blâme pas la Turquie pour avoir acheté des systèmes de défense S-400, car il y a de nombreuses circonstances et d’autres problèmes datant de l’administration Obama», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.
Des sanctions américaines
M.Trump a aussi ajouté que les États-Unis pourraient vendre des avions de chasse F-35 «facilement à d’autres pays», pour remplacer ainsi la Turquie qui a été exclue du programme F-35.
La Maison-Blanche a confirmé que Washington ne fournirait pas de chasseurs F-35 à la Turquie à cause de cet achat des systèmes sol-air S-400 russes. Selon le département de la Défense, la Turquie cessera de participer au programme F-35 en mars 2020.
L’accord entre la Russie et la Turquie
Les premières pièces des S-400 acquis par la Turquie ont été acheminées vendredi 12 juillet vers la base aérienne de Murted, à Ankara. D'après le ministère turc de la Défense, la Turquie déploiera les systèmes sur son territoire dès octobre 2019.
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de quatre divisions de S-400. Suite à cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot.