Depuis 16 ans, personne n’a été condamné à mort pour un crime fédéral aux États-Unis. Le gouvernement de Donald Trump semble sortir du sillage avec l’annonce, jeudi 25 juillet, de la reprise des exécutions.
Federal Government to Resume Capital Punishment After Nearly Two Decade Lapse https://t.co/GcVD08VOw8
— Justice Department (@TheJusticeDept) 25 juillet 2019
«Le Congrès a expressément autorisé la peine de mort via des lois adoptées par […] les deux chambres du Congrès et signées par le Président», a indiqué dans une lettre le procureur général des États-Unis, William Barr.
Le ministère américain de la Justice a programmé cinq exécutions, pour décembre 2019 et janvier 2020.
La peine capitale sera appliquée aux personnes condamnées «pour avoir tué, et parfois torturé et violé, les membres les plus vulnérables de la société: des enfants ou des personnes âgées», a indiqué le communiqué.
Dans sa lettre remise au Bureau fédéral des prisons, William Barr a également demandé de ne plus s'appuyer sur la méthode d'exécution par injection successive de trois médicaments, mais d’en utiliser un seul, le pentobarbital de sodium.
«Chacun de ces condamnés a épuisé ses recours et il n'existe actuellement aucun obstacle juridique à leur exécution […]. D'autres exécutions seront prévues à des dates ultérieures», a noté William Barr.
L’Union européenne a résolument critiqué la décision prise par les autorités fédérales américaines. Dans une déclaration de son service diplomatique dont Sputnik a pris connaissance, elle a indiqué que la peine de mort violait le droit à la vie proclamé dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, qu’elle s’élevait contre l’exécution et qu’elle œuvrerait en faveur de son abolition dans le monde.