A l'issue d'un appel d'offre public, «l'externalisation des encaissements en espèces et en carte bancaire des trésoreries publiques» vient ainsi d'être confiée à la Confédération des buralistes et à la FDJ par la Direction générale des finances publiques (DGFIP), précise un communiqué des deux partenaires mercredi.
«Les détaillants concernés pourront ainsi recouvrer les paiements des contribuables pour le Trésor public, via le même terminal avec lequel ils enregistrent les prises de jeu», se félicite Stéphane Pallez, la PDG du groupe FDJ, citée dans le communiqué.
Ce «paiement de proximité» pour les factures de services publics, les impôts et les amendes sera d'abord mis en place dès le 1er janvier dans 18 départements test, avant d'être généralisé à compter du 1er juillet 2020, avait indiqué la veille le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans un entretien au groupe de presse Ebra.
Il sera ainsi disponible dans 4.700 bureaux de tabac, fournissant aussi une activité complémentaire à des commerçants en quête de diversification face à la chute des volumes de vente de tabac, un monopole qui génère aujourd'hui encore 60% à 80% de leurs revenus.
A terme, le service pourrait s'étendre à la totalité des 24.500 bureaux de tabac du pays, a indiqué à l'AFP Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.
De leur côté les agents du fisc pourront se «consacrer à des missions d'accompagnement des usagers» grâce au temps libéré, et l'administration fiscale restera «seule compétente pour accorder des délais de paiement ou engager des procédures de recouvrement forcé», précise un communiqué de Bercy mercredi.
«La satisfaction des usagers sera en outre régulièrement évaluée», ajoute-t-il.