Où peut mener la «politique américaine d'étranglement économique de l’Iran»?

© AFP 2024 HENGHAMEH FAHIMIun pétrolier (image d'illustration)
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Les États-Unis persistent à «étrangler» l’économie iranienne, imposant des sanctions à l’Iran et à d’autres pays osant commercer avec Téhéran, a constaté dans un entretien accordé à Sputnik Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste Code Pink.

La «politique américaine d'étranglement économique de l’Iran» est si dévastatrice qu’elle serait, cuomme le dit le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, «ne forme de guerre qui tue des gens», a déclaré au micro de Sputnik Medea Benjamin, co-fondatrice du groupe pacifiste Code Pink.

«Les Iraniens ne reçoivent même pas de médicaments anticancéreux, pas plus que de médicaments contre la sclérose en plaques. […] Même si l’aide humanitaire est censée être autorisée, elle n’arrive pas, les banques ne voulant pas traiter avec Téhéran», a poursuivi l’interlocutrice de l’agence.

Et d’ajouter que l’impossibilité pour l’Iran de vendre son pétrole était encore plus grave.

«Le gouvernement iranien doit réagir en déclarant: "c'est inacceptable. Vous êtes en train de paralyser notre économie, et nous ne nous contenterons pas de laisser faire cela"», s’est indignée la militante.

Selon cette dernière, la politique des États-Unis consiste à paralyser l’économie iranienne, en espérant que cela débouchera sur une sorte de soulèvement en Iran.

Démarches qui font «craindre une guerre»

«D'autre part, le Président des États-Unis, Donald Trump, affirme qu'il ne veut pas entrer en guerre. […]. Et personne ne semble effectivement vouloir de guerre, mais la manière dont le situation évolue, à la fois dans le détroit d'Ormuz et dans toute la région à cause des démarches de l'administration Trump fait craindre une guerre si un incident se produit. Nous le voyons maintenant quand chaque semaine, il se passe quelque chose», a indiqué Mme Benjamin.

Elle a rappelé que Washington avait déjà sanctionné des centaines d’entreprises pour avoir coopéré avec l’Iran.

«La Chine est un pays assez grand pour s'en sortir, mais peu de pays sont prêts à tenir tête aux États-Unis pour une affaire relativement modeste qu'ils font avec l'Iran», a regretté Mme Benjamin.

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Les relations entre Washington et Téhéran se sont sensiblement dégradées après la décision de M.Trump de rompre l’accord nucléaire et de reprendre le régime des sanctions imposées à l’Iran en raison de sa violation présumée des termes de cet accord. La République islamique a qualifié de telles actions d’illégales et de non fondées.

La tension est récemment montée d’un cran autour du détroit d’Ormuz sur fond d’attaques d'origine inconnue contre des pétroliers, que les États-Unis imputent à Téhéran, et de la destruction d'un drone américain par les forces iraniennes.

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