En tant que pays indépendant, la Turquie a déclaré à maintes reprises ne pas admettre les sanctions injustes contre l’Iran et ne pas vouloir faire partie du mécanisme de sanctions visant un État ami, a indiqué dans un entretien accordé à Sputnik Muhammed Farzmand, ambassadeur iranien en Turquie.
Les sanctions anti-iraniennes affectent la Turquie
«La Turquie qui satisfait une bonne partie de ses besoins énergétiques grâce à l’Iran ressent directement l’impact de ces sanctions, et nous voyons qu’Ankara déploie le maximum d’efforts pour se débarrasser des sanctions anti-iraniennes illégales imposées par les États-Unis», a constaté l’interlocuteur de l’agence.
Et de rappeler que lors de la visite de juin en Iran du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, un mémorandum avait été signé.
La coopération turco-iranienne brave les sanctions états-uniennes
«En vertu de ce document, les programmes de coopération entre l’Iran et la Turquie se réalisent et se réaliseront à l’avenir conformément au calendrier et au plan établis, échappant à toute influence des pays tiers», a détaillé le diplomate.
Selon ce dernier, l’Iran et la Turquie ne cessent d’œuvrer à la protection des intérêts de leurs peuples, s’appliquant à minimiser les pertes causées par lesdites sanctions.
«Avec la Turquie, nous sommes liés par de longues relations politiques, économiques, sociales et culturelles. Ces relations sont entretenues non seulement au niveau officiel, mais bénéficient également d’un soutien très large au sein de la société. Aussi, ne voyons-nous aucun obstacle à la promotion de nos rapports bilatéraux dans tous les domaines», a résumé l’ambassadeur de la République islamique à Ankara.
Les États-Unis ont quitté unilatéralement l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPoA) et rétabli les sanctions contre Téhéran. L’Iran a décidé de répliquer en s'affranchissant de plusieurs de ses obligations prévues par cet accord de plus en plus fragilisé. Téhéran a ainsi dépassé la limite des 3,67% pour l'enrichissement de son uranium, prévue par cet accord et produit désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau prohibé.
Donald Trump a pour sa part annoncé qu’il prévoyait d’imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran afin d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Toutefois, le Président états-unien a ajouté que des actions militaires étaient toujours possibles.