Au lendemain de la saisie d’un pétrolier britannique par l’Iran, Paris a fait part de sa «grande préoccupation» et appelé Téhéran à libérer le bâtiment «dans les meilleurs délais».
«Nous avons pris connaissance avec une grande préoccupation de la saisie d’un bâtiment britannique par les forces iraniennes», écrit dans un communiqué le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères. «Une telle action nuit à la nécessaire désescalade des tensions dans la région du Golfe.»
La diplomatie française appelle les autorités iraniennes «à libérer dans les meilleurs délais le bâtiment et son équipage, et à respecter les principes de liberté de navigation dans le Golfe».
Réaction de Berlin
La position française résonne dans celle prise par les responsables allemands. L’Allemagne a condamné la saisie «injustifiable» de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz et a déclaré que cette décision exacerbait dangereusement une situation déjà tendue dans la région.
Berlin a aussi appelé à la libération du navire britannique «sans délai.»
Non-respect du code maritime
Le pétrolier britannique Stena Impero a été arraisonné vendredi par les Gardiens de la révolution dans le détroit d'Ormuz pour «non-respect du code maritime international».
Le Stena Impero a été confisqué quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger pour 30 jours l'immobilisation du Grace 1, un pétrolier iranien qui avait été saisi par des patrouilleurs britanniques au large de ce territoire britannique le 4 juillet, sur consigne des États-Unis.
Explications de Téhéran
Le pétrolier britannique Stena Impero confisqué par les autorités iraniennes vendredi 19 juillet avec 23 marins à bord a été impliqué dans un incident avec un bateau de pêche.
L'équipage, composé de 23 marins, se trouve désormais au port de Bandar Abbas et restera à bord du pétrolier jusqu'à la fin de l'enquête, précise l'agence.