Une équipe de chercheurs russes et chinois affirment avoir élaboré un moyen à base de cellules souches pour répondre à une ischémie, diminution ou arrêt de la circulation artérielle dans une région plus ou moins étendue d'un organe ou d'un tissu, comme la définit le Larousse.
«Nous avons obtenu des résultats qui nous donnent toutes les raisons de promouvoir cette technologie cellulaire suite aux premiers tests faits sur des animaux et donc de les essayer cliniquement sur des malades atteints d'ischémie sur les membres inférieurs, pouvant aboutir à l’amputation et au handicap», annonce Elena Parfenova, spécialiste de l’université d’État de Moscou et du centre national de médecine des recherches cardiologiques de Moscou.
Selon l’OMS, l’attaque vasculaire cérébrale et la cardiopathie ischémique, et les complications qui en découlent, demeurent les raisons majeures d’une mort prématurée. Chaque année, ces maladies cardiaques tuent à sept millions de personnes dans le cas d’une l’ischémie, et à cinq millions pour l’AVC.
Cellules souches pour lutter
Depuis des années, les cellules souches sont étudiées pour lutter contre les conséquences de l’ischémie cardiaque. D’après les scientifiques, ces «préparations» pour muscles, neurones et autres cellules devraient remplacer des corpuscules morts et ainsi aider les tissus à survivre et rétablir leur fonctionnement. Les premiers essais ont été un échec: les cellules souches, même si elles apportaient des modifications génétiques notables en accélérant la croissance des tissus, n’influençaient guère sur la réhabilitation des animaux testés.
Les chercheurs russes et chinois pensaient que c’était lié à la différence entre les cellules souches in vitro et celles issues des tissus «vivants», dont le comportement dépend de leurs «voisins» et de l’environnement, y compris des molécules de signalisation produites par des corpuscules affectés.
De plus, les «emplâtres» avaient contribué à la régénération des cellules nerveuses, accélérant ainsi la convalescence des animaux. Les spécialistes espèrent désormais que les résultats de leurs recherches seront utilisés dans la médecine.