Après la démission de François de Rugy ayant suivi les révélations de Mediapart, son entourage proche, dont des collègues au sein du gouvernement, s’est dit préoccupé par son état psychologique, indique Le Parisien. Parmi eux compte Emmanuel Macron.
«Il est parti, il a démissionné pour préparer sa défense. Il faut l‘accompagner, lui donner des signes de solidarité et le remercier pour tout ce qu’il a fait», a estimé le Président de la République le 17 juillet en Conseil des ministres.
«Type psychologiquement fragile»
Un membre du gouvernement, dont les propos ont été repris par Le Parisien, a fait part de l’état moral actuel de François de Rugy:
«Le type est psychologiquement fragile, visiblement, et le Président est très inquiet».
«On n’a pas oublié qu’avant sa tentative de suicide, Isabelle Balkany avait posté un message sur Facebook. On ne sait pas ce qui se passe dans la tête des gens».
Comparaison à Pierre Bérégovoy
Peu après l’annonce de son départ, le désormais ex-ministre de la Transition écologique et solidaire a partagé sur Twitter une vidéo du discours de François Mitterrand rendant hommage à Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre qui s’était donné la mort en 1993 et sur lequel pesaient des suspicions de corruption. Mitterrand avait à l’époque annoncé que le ministre avait été «livré aux chiens».
Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy. https://t.co/4NrjZjzya6
— François de Rugy (@FdeRugy) 16 juillet 2019
Certains internautes ont toutefois reproché à François de Rugy cette publication, n’hésitant pas à la qualifier de honteuse:
Oser se comparer à #Beregovoy ..mais vous êtes un nain !!!
— Mario Rossi (@MarioRossiReims) 16 juillet 2019
Vous osez !!!
— L. Reine Margot ✞ (@c_toujours_moi) 16 juillet 2019
Mais c'est un film , c'est pas possible !
Les révélations de Mediapart
Les dîners fastueux donnés par François de Rugy entre 2017 et 2018 lui ont finalement coûté son poste de ministre de la Transition écologique. Il a présenté, mardi 16 juillet, sa démission du gouvernement alors qu’il venait d’être, à nouveau, mis en cause par Mediapart pour ses dépenses alors qu’il était président de l’Assemblée nationale. La passation de pouvoir à Élisabeth Borne a eu lieu le 17 juillet.
En outre, l’ex-ministre «a utilisé son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) pour payer une partie de ses cotisations à EELV en 2013 et 2014», selon une nouvelle enquête de Mediapart.