L'Élysée a dépassé son budget initial de 2018 et a dû puiser presque six millions d'euros sur la réserve, en raison notamment de l'augmentation de l'activité de la présidence, selon le rapport annuel de la Cour des comptes diffusé ce 18 juillet, a affirmé l’AFP.
Au lieu de 103 millions d’euros anticipés, la présidence a dépensé 108,88 millions d’euros, est-il précisé.
«L’augmentation des charges s’explique principalement par celle des charges de personnel et de fonctionnement courant, en raison d’un accroissement de l’activité de la présidence», ont indiqué les magistrats des finances publiques.
La baisse des produits propres issus de la vente de biens ou de prestations de service de 20% n’a pas été compensée par la vente de produits dérivés de l’Élysée dont le montant total des bénéfices s’élève à 30.000 euros pour le mois de septembre et par l’augmentation de la dotation annuelle de 8,7%.
Vacances et déplacements
Les vacances présidentielles ont coûté environ 100.000 euros, comprenant deux voyages au fort de Brégançon pour 72.043 euros et le coût du week-end de la Toussaint en Normandie de 13.518 euros ainsi qu’un passage à la Mongie, a indiqué Le Figaro se référant au rapport de la Cour des comptes. La somme est expliquée par la nécessité de mobiliser et de transporter des agents de sécurité.
Coûts salariaux
La masse salariale a augmenté de 4,2% en 2018, «ses facteurs d'évolution n'étant que partiellement maîtrisés par la présidence», les agents «mis à disposition» par d'autres services de l'État dépendant de leur administration d'origine. Des dispositions qui, selon la Cour, «devraient être revues grâce au plan de transformation de l'Élysée mis en place en 2019», a indiqué l’AFP.
Le personnel de la présidence était composé de 816 agents (483 civils et 333 militaires) au 31 décembre 2018. Il a été souligné que le commandement militaire représentait à lui seul 30% des effectifs.
L'Élysée souligne pour sa part que le rythme plus soutenu de l'activité des services de la présidence en 2018 par rapport à 2017 entraîne mécaniquement une hausse des dépenses de fonctionnement. La réorganisation engagée par la présidence, mise en place en 2019, doit par ailleurs permettre «à la fois d'améliorer l'efficience des services, les conditions de travail des agents et d'assurer la maîtrise des dépenses», a informé l’AFP citant le rapport.