La décision des USA d’exclure la Turquie du programme de fabrication des chasseurs F-35 a fait réagir l'un des plus grands producteurs d'armes russes, Rostec. Dans un commentaire exclusif accordé à Sputnik, le directeur général de la société, Sergueï Tchemezov, se dit prêt à étudier la question de la livraison à la Turquie de chasseurs multirôles russes de génération dite «4++» Su-35.
«Si nos collègues turcs en expriment le désir, nous sommes prêts à étudier la livraison de Su-35», a-t-il déclaré.
Exclusion de la Turquie du programme F-35
La Maison-Blanche a annoncé le 17 juillet ne pas avoir l'intention de fournir des chasseurs furtifs F-35 à la Turquie en raison de la livraison à ce pays de systèmes antiaériens russes S-400.
Dans le même temps, elle a confirmé son intention de poursuivre sa coopération avec la Turquie, «en tenant compte des restrictions imposées par la présence des S-400 en Turquie».
Réaction turque
Le ministère turc des Affaires étrangères a qualifié d’unilatérale et d’illégale la décision des États-Unis d’exclure la Turquie du programme de fabrication des chasseurs F-35, ajoutant que ce choix causera un préjudice irréparable aux relations stratégiques entre les deux pays.
Le Président Erdogan étudiera la proposition d'achat de chasseurs russes S-35, mais il est trop tôt pour pouvoir en parler, a déclaré à Sputnik une source militaire turque.
Nombreux avertissements de Washington
Washington avait annoncé à la Turquie à plusieurs reprises que les contrats conclus avec Moscou pourraient avoir un effet «dévastateur» sur l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin.
Des S-400 déjà acheminés en Turquie
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de quatre divisions de S-400. Suite à cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot.