Dans le cadre de l’Aspen Security Forum, qui se déroule aux États-Unis du 18 au 21 juillet, un participant a demandé à Jens Stoltenberg si un pays-membre de l'Otan avait souhaité le retrait de la Turquie de l'alliance en raison de l’achat des systèmes russes S-400.
«La Turquie est un membre important de l’Otan et aucun allié n’a soulevé cette question parce que nous voyons tous que nous dépendons les uns des autres», a répondu le secrétaire général de l’Otan.
Cependant, bien qu’il soit impossible d’intégrer les systèmes S-400 au système de défense antimissile intégré de l’Otan, la participation de la Turquie à l’Alliance ne se limite pas qu’aux S-400 et F-35, a expliqué Jens Stoltenberg. Et d’ajouter qu’Ankara possédait d’autres avions et radars qui continueront à faire partie du système.
Exclusion d’Ankara du programme F-35
La Maison-Blanche a confirmé le 17 juillet que Washington ne fournirait pas de chasseurs F-35 à la Turquie en raison de l’achat des S-400. Le Pentagone a pour sa part précisé que les partenaires des États-Unis s'étaient prononcés à l'unanimité pour exclure la Turquie du programme F-35.
Les spécialistes turcs engagés dans ce programme aux États-Unis quitteront le pays, ont indiqué Ellen Lord, sous-secrétaire à la Défense, et David Trachtenberg, sous-secrétaire adjoint, lors d'une conférence de presse au Pentagone.
Selon le département de la Défense, la Turquie cessera de participer au programme F-35 en mars 2020.
La livraison des S-400
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de quatre divisions de S-400. La Turquie payera une partie de la transaction et la dette russe couvrira le reste.
La Turquie est devenue le troisième pays auquel Moscou livre des S-400 Triumph, après la Biélorussie et la Chine. L’Inde devrait bientôt les rejoindre.
L’achat de missiles antiaériens S-400 a provoqué un scandale de grande ampleur. Les États-Unis ont à ce titre insisté pour que la Turquie achète les systèmes américains Patriot à la place des S-400.