Ils sont désormais 15. Depuis l’investiture d’Emmanuel Macron, et après 794 jours à la tête de la présidence de la République, le gouvernement français a perdu 15 ministres, pour des raisons différentes. De Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, suspecté d’avoir loué des locaux commerciaux appartenant à sa compagne, à François de Rugy, englouti dans le tsunami des révélations de Mediapart, retour sur ces démissionnaires.
Démissionnaires sous Macron
À peine un mois après l’annonce de la composition du gouvernement Philippe, Macron faisait déjà face aux premiers départs avec celui de Richard Ferrand, suivi par François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard suite à l’affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen.
Affaiblie par l'ouverture d'une enquête pour des travaux non autorisés dans sa maison d'édition, Françoise Nyssen a été remplacée à la tête du ministère de la Culture lors du remaniement ministériel du 16 octobre 2018 par Franck Riester, un remaniement qui a également touché Delphine Gény, Stéphane Travert et Jacques Mézard.
En 2019, ce chiffre grimpe à 14 avec les départs du ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau, du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux et du secrétaire d’État chargé du Numérique Mounir Mahjoubi. La première était candidate aux élections européennes, quand les deux autres envisageaient une candidature aux municipales à Paris en 2020.
Nouveau record battu?
La démission de François de Rugy porte désormais le nombre de départs à quinze, du jamais vu. En effet, sous les 12 années de la présidence Jacques Chirac, 20 démissions ont été enregistrées, 12 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et également 12 sous François Hollande. Néanmoins, les nombreux remaniements gouvernementaux ont souvent caché des départs volontaires: sept sous Hollande, treize sous Sarkozy, atténuant ainsi le nombre de démissions.