Le gouvernement a eu recours à des Youtubeurs pour faire la promotion d’une de ses réformes

© AFP 2024 SEBASTIEN BOZONSNU service national universel
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La semaine dernière, plusieurs Youtubeurs comptant des millions d’abonnés ont posté des vidéos faisant la promotion du service national universel (SNU). Contacté par le service Checknews de Libération, le gouvernement a confirmé «à demi-mot» qu’il y avait bien un partenariat avec des influenceurs, sans préciser si ceux-ci étaient rémunérés.

Le gouvernement a mis en ligne jeudi 11 juillet une vidéo destinée à présenter le service national universel (SNU). Depuis la publication de celle-ci, plusieurs Youtubeurs ont fait l’éloge du SNU et ont invité leurs abonnés à la visionner.

Les influenceurs «Sundy Jules», «Tibo InShape» et «Enzo, tais-toi!», qui ont plus d’un million d’abonnés sur YouTube et Instagram, ont publié des vidéos dans lesquelles ils vantent les mérites du SNU. Celles postées sur Instagram ne sont plus disponibles car relevant du format éphémère de la story. Toutefois, certains internautes, mécontents par ce soutien, les ont sauvegardées et reprochent aux Youtubeurs d’avoir été payés pour faire cette promotion.

Selon «Enzo, tais-toi!», qui compte près de 660.000 abonnés sur Instagram, «c’est une expérience inédite autour des valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité».

À son tour, «Sundy Jules» a vanté les vertus pédagogiques du programme. Chacun d’entre eux a joint en lien la vidéo du ministère de l’Éducation nationale qu’ils présentent comme inédite, laissant ainsi songer qu’ils ont bien été rémunérés.

«Tibo inShape», l’influenceur aux 6,1 millions d’abonnés, a quant à lui consacré une vidéo de plus de 20 minutes à la promotion du SNU. Il y raconte sa journée passée en Guyane au sein d’un groupe de participants au service national universel, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, étant en outre présent.

  

L’agence Follow, qui suit les deux premiers influenceurs précités, a souligné dans une interview accordée à CheckNews qu’il s’agissait de partenariats, sans vouloir toutefois préciser si paiements il y avait.

D’après CheckNews, le secrétariat de Gabriel Attal, en charge du service national universel, a confirmé «à demi-mot» que le gouvernement avait rémunéré des influenceurs, sans toutefois dire leurs noms.

«Le SNU est un dispositif qui concerne en premier lieu les jeunes et, à ce titre, nous avons fait le choix dès cette phase pilote de concentrer notre communication dans leur direction. À côté de dispositifs presse classiques, nous avons donc fait le choix, pour être efficaces, de concentrer notre communication sur les médias sociaux où les jeunes sont présents (Instagram, Tiktok, Youtube …)», a-t-il expliqué à CheckNews.

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