La chercheuse franco-iranienne de l'Institut d'études politiques de Paris Fariba Adelkhah a été arrêtée en Iran, a annoncé le 15 juillet le ministère français des Affaires étrangères, sans pour autant préciser la date de cette interpellation.
En même temps, Le Point a informé dans sa publication du 15 juillet que l’information en question avait été d’abord révélée le 12 juillet par le site iranien de défense des droits de l'Homme Gozaar, basé aux États-Unis. Deux jours plus tard, est-il précisé, le porte-parole du gouvernement iranien l’a confirmé, précisant pourtant qu’il n’avait pas de détails à ce sujet et en ignorait les raisons.
D’après les informations de Gozaar, citées par l’édition, la chercheuse aurait été arrêtée à son domicile, à Téhéran, par les renseignements des Gardiens de la révolution iranienne et elle «pourrait être détenue à l'isolement dans le secteur 2A de la prison d'Evin».
Et de rappeler que les renseignements des Pasdaran ne dépendaient pas du gouvernement iranien, mais directement du guide suprême de la République islamique.
Et d’appeler les autorités iraniennes «à faire toute la lumière sur la situation de Mme Adelkhah et leur réitère ses demandes, en particulier celle d'une autorisation sans délais pour un accès consulaire».
L’agence France-Presse précise que, chercheuse au Centre de recherches internationales (Ceri) de l’IEP de Paris, docteure en anthropologie de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris, Fariba Adelkhah, 60 ans, collabore à plusieurs revues scientifiques comme Iranian Studies et La Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée.