Alors que le ministère de l’Intérieur a récemment publié les chiffres selon lesquels 121 femmes étaient décédées des suites de violences conjugales en 2018, un nouvel acte de ce genre a lieu dans le 15e arrondissement de Paris, près du métro Javel, le 6 juillet. Un homme a essayé de tuer une femme en lui portant 14 coups de couteau, a annoncé la chaîne de télévision LCI.
Après avoir été poignardée à 14 reprises, la femme a été hospitalisée dans un état critique par les pompiers arrivés sur les lieux à 11h30 et transférée à l’hôpital européen Georges Pompidou. Des médecins ont opéré la victime porteuse de plaies profondes au niveau de l’abdomen.
Le suspect en détention provisoire
L’auteur de la tentative d’homicide a immédiatement pris la fuite à moto, est-il précisé. Après une longue recherche, le principal suspect a été retrouvé le lendemain par les forces de l’ordre. Il s’agit de l’ex-compagnon de la victime, domicilié à La Verrière (Yvelines) a annoncé LCI. L’homme a été placé en garde à vue après avoir été interpellé. Ensuite, le suspect a été mis en examen pour «tentative d’homicide sur concubin».
Conformément aux réquisitions du parquet de Paris, le suspect a été placé en détention provisoire. Une instruction a déjà été ouverte, a indiqué la chaîne, se référant aux propos d’une source judiciaire.
La victime de la tentative d’homicide reste dans un état grave, cependant, LCI n’a pas précisé si son pronostic vital était toujours engagé.
Lancement de la lutte contre les féminicides
Afin de trouver des solutions pour arrêter les féminicides, un «Grenelle des violences conjugales» sera organisé par la secrétaire d’État Marlène Schiappa à la rentrée.
Ce Grenelle «réunira les ministres concernés, acteurs de terrain, services publics, associations, familles de victimes», et s'ouvrira le 3 septembre, «le 3/9/19, en écho au numéro 3919», la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, relève Marlène Schiappa.
Depuis, «le gouvernement agit sans relâche», assure Marlène Schiappa face aux critiques, citant le lancement d'une plateforme de signalement, le «recrutement de 73 psychologues dans les commissariats», l'augmentation des moyens du 3919 «pour donner un objectif de réponse à 100%» des appels. «Et l'inspection générale de la justice a été saisie le 21 juin» pour enquêter sur d'éventuels dysfonctionnements, rappelle-t-elle.