Les radicaux planifient une provocation à l’arme chimique dans le gouvernorat syrien d'Idlib, mais on rejettera de nouveau la responsabilité sur les Syriens et les Russes, «parce qu’on n’étudie pas d’autres hypothèses», a déclaré ce vendredi 12 juillet le représentant de la Russie auprès de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Alexandre Choulguine.
«Ici et à New York, les Syriens disent qu’ils savent que des munitions chimiques arrivent en Syrie, qu’ils savent de quels pays ces munitions proviennent et communiquent les noms de ceux qui préparent des provocations. Une provocation à l’arme chimique est actuellement en préparation dans le gouvernorat d’Idlib. Mais si on y envoie une mission d'établissement des faits (FFM), que trouvera-t-elle? On rejettera encore la responsabilité sur les Syriens et les Russes qui les protègent, parce qu’on n’étudie pas d’autres hypothèses», a déploré M.Choulguine.
«On ne cesse de répéter que les Syriens auraient des stocks secrets d’armes chimiques où ils prendraient ces armes au besoin. Mais personne ne réfléchit sur l’utilité militaire d’employer ces armes […]. Pourquoi devraient-ils les utiliser, quand ils sont déjà entrés à Douma ou dans une autre ville?», s’est demandé M.Choulguine.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait précédemment indiqué que les intox sur les prétendues armes chimiques de Damas étaient destinées à justifier les terroristes et les éventuelles frappes de l’étranger.
En mai, la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, avait relevé que les États-Unis, qui avaient accusé Damas d’une attaque chimique à Idlib, obtenaient leurs informations auprès de sources non vérifiées, y compris de sites Internet de groupes terroristes.