Le ministère français de l’Intérieur a publié le 10 juillet le bilan des morts au sein du couple suite à des violences conjugales pour 2018. Selon les chiffres officiels, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon et 28 hommes.
Le nombre des femmes tuées comprend les crimes commis par leurs conjoints officiels ainsi que par leurs ex-compagnons ou par leurs partenaires dans des relations épisodiques. Une légère baisse est constatée par rapport au nombre de 130 femmes tuées en 2017. Quant aux hommes, le nombre des victimes est en hausse par rapport à 2017, lorsque 21 meurtres ont été recensés.
Un «Grenelle des violences conjugales» sera lancé par la secrétaire d’État Marlène Schiappa à partir du 3 septembre afin de trouver des solutions pour arrêter les féminicides.
Depuis le début de l’année, 76 féminicides ont déjà été recensées par un collectif féministe, a annoncé Le Figaro.
«Ainsi, un décès criminel survient au sein du couple tous les deux jours et demi et une femme décède sous les coups de son partenaire ou de son ex-partenaire tous les trois jours», ont déclaré dans un communiqué commun le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.
Après les investigations, 26 féminicides parmi les 121 ont été qualifiés en assassinat, donc avec préméditation, et 85 en meurtres. Seulement 10 féminicides ont été qualifiés en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Sur les 28 hommes tués, 15 individus avaient fait acte de violences antérieurs à l’égard de leur partenaire, a précisé la publication en se référant à l’«étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple» effectuée par la délégation aux victimes.